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Le travail de thèse de Morgane Bayle est publié dans British Journal of Pharmacology

par corneille - publié le , mis à jour le

Morgane Bayle a réalisé sa thèse sous la co-direction des Professeurs Catherine Oiry-Cuq et Gérard Cros dans le groupe Diabète & Ghréline au sein de l’équipe de Pharmacologie Cellulaire de l’IBMM. Les résultats sont le fruit d’une collaboration avec le Laboratoire de phytochimie en physiologie du Département de sciences alimentaires de l’Université de Parme en Italie, le Laboratoire PhyMedExp de Montpellier, le Centre de recherche cardio-thoracique de Bordeaux, le CBS de Montpellier, le Département de nutrition de l’Université de Californie et l’Ecole de médecine, dentaire et pédiatrie de l’Université de Glasgow.

Le diabète de type 2, pathologie qui résulte entre autre d’une dysfonction de la cellule β pancréatique qui sécrète l’insuline, constitue un véritable problème de santé publique.
La limite des thérapeutiques actuelles (effets indésirables, perte d’efficacité dans le temps) encourage les chercheurs à identifier de nouvelles cibles thérapeutiques et/ou à développer de nouveaux médicaments dans l’objectif d’une meilleure prise en charge de cette maladie chronique.
L’équipe de « Pharmacologie cellulaire » à l’IBMM s’est intéressée au potentiel antidiabétique d’un métabolite de polyphénols : l’urolithine C. Cette molécule d’origine naturelle est issue du métabolisme des ellagitanins et de l’acide ellagique sous l’action de la microflore colique.
Les données récemment publiées dans British Journal of Pharmacology montrent que l’urolithine C amplifie la sécrétion d’insuline de façon glucose-dépendante en activant l’ouverture des canaux calciques voltage-dépendants de type L et en favorisant l’influx de calcium à l’intérieur de la cellule β.
L’urolithine C amplifie également l’effet insulino-sécrétoire de médicaments antidiabétiques actuellement sur le marché, ouvrant ainsi la voie à des associations potentielles de ces médicaments avec l’urolithine C dans le but d’optimiser leurs effets thérapeutiques tout en minimisant leurs effets indésirables.
Suite à ces travaux, un projet de maturation pré-clinique visant à la valorisation de l’urolithine C a été initié en janvier en partenariat avec un industriel et avec le soutien de la Société d’Accélération du Transfert de Technologie (SATT) AxLR. Ce projet prévu sur 2 ans (2019-2021) a pour objectif d’établir la preuve de concept in vivo du potentiel antidiabétique de l’urolithine C.

Br J Pharmacol. 2019 Aug 4. doi : 10.1111/bph.14821.
The Ellagitannin Metabolite Urolithin C is a Glucose-Dependent Regulator of Insulin Secretion through L-type Calcium Channel Activation.
Bayle M, Neasta J, Dall’Asta M, Gautheron G, Virsolvy A, Quignard JF, Youl E, Magous R, Guichou JF, Crozier A, Del Rio D, Cros G, Oiry C.

Contacts :
Morgane Bayle (morgane.bayle umontpellier.fr)
Catherine Oiry (catherine.oiry-cuq umontpellier.fr)
Gérard Cros (gerard.cros umontpellier.fr)