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Une biopuce dans la Station Spatiale Internationale

by corneille - published on , updated on

Le projet BiOMAS (Biochip for Organic Matter Analysis in Space) est financé par le CNES depuis 2005 sous la responsabilité de Odile Vandenabeele-Trambouze (IBMM, Montpellier, Equipe Organisation Biomoléculaire, o.trambouze univ-montp2.fr) et Michel Dobrijevic (Laboratoire d’Astrophysique de Bordeaux (LAB), dobrijevic obs.u-bordeaux1.fr). Ce projet vise à développer une biopuce destinée à l’exploration spatiale, et plus particulièrement à la recherche de vie dans le Système solaire. Ce projet fortement pluridisciplinaire, s’appuie sur de nombreuses collaborations complémentaires entre des chimistes, des biochimistes, des planétologues, des physiciens nucléaires et des experts en matériaux. L’IBMM est en charge du développement de la chimie, de la biochimie et de l’analyse pour fournir le prototype de biopuce (Figure 1), alors que le LAB est responsable de l’étude de la résistance des composants de cette biopuce face aux diverses contraintes spatiales.
Un tel instrument n’ayant jamais été utilisé dans ce cadre-là, il convient de vérifier qu’il supportera toutes les contraintes spatiales (cycles thermiques, vibrations, rayonnement cosmique, stockage de longue durée, etc...). Une mission à bord de l’ISS (International Space Station, Figure 2) permet d’étudier la plupart des critères liés aux missions d’exploration du Système solaire. Pour cette raison, nous avons soumis à l’ESA (Agence Spatiale Européenne) un projet visant à déposer un prototype de biopuce à l’extérieur de l’ISS. Ce projet vient d’être accepté au sein d’un consortium regroupant plusieurs équipes internationales sous la responsabilité d’Hervé Cottin (Laboratoire Inter-universitaire des Systèmes Atmosphériques (LISA), Créteil). Nos échantillons seront exposés à l’environnement spatial dans un instrument du même type que l’instrument EXPOSE-R (voir Figure 3) qui a été installé en 2009 sur le module russe Svezda de l’ISS. Si tout se passe bien, nos échantillons seront envoyés courant 2012 et resteront en orbite pendant environ 15 mois. Nous travaillons actuellement sur le développement de nouvelles cellules porte-échantillons et continuons toutes les études de validation au sol.