Des peptides pour traiter la maladie de Huntington
La maladie de Huntington (MH) est une maladie neurodégénérative rare due à l’expansion du domaine polyQ de la protéine Huntingtine (Htt).
L’équipe de Florence Maschat (U1198, MMDN) a identifié un domaine de 23 acides aminés de la Htt (P42) comme protecteur de la maladie de Huntington. Les propriétés protectrices de P42 ont été testées dans différents organismes modèles de la maladie de Huntington, dans des cellules HeLa en culture, mais aussi dans des organismes entiers drosophile et souris R6/2.
Ainsi il a été montré que P42 était capable d’agir à différents niveaux affectés dans la maladie : sur la formation d’agrégats (voir photo), sur le transport des vésicules le long des axones, mais aussi sur le taux de BDNF qui est un facteur clé dans cette maladie agissant sur l’activité neuronale. Ce dernier volet a été identifié et détaillé par des expériences d’électrophysiologie réalisées en collaboration avec Michel Vignes (équipe F17, IBMM) et a permis de montrer que P42 était capable d’influencer directement la plasticité et l’activité neuronale. L’utilisation de peptides interférents avec l’Huntingtine ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques pour freiner, voire bloquer, la progression de cette maladie.
Ce travail est en cours de publication dans la revue Human Molecular Genetics et a été réalisé dans le cadre du contrat ANR ‘PEP-for-HD’.
Couly, S., Paucard, A., Bonneaud, N., Maurice, T., Benigno, L., Jourdan, C., Cohen-Solal, C., Vignes M., Maschat, F. (2018). Improvement of BDNF signalling by P42 peptide in Huntington’s disease. Human Molecular Genetics (sous presse).