Dsup, une protéine du tardigrade, prolonge la durée de vie de Caenorhabditis elegans en inhibant la respiration mitochondriale et en favorisant sa résistance au stress oxydatif.
Les tardigrades survivent à des environnements extrêmes en partie grâce à une protéine, Dsup, qui protège l’ADN des rayonnements ionisants et du stress oxydatif. Codée par un gène unique de tardigrade, la protéine Dsup est en grande partie non structurée, mais elle se lie aux nucléosomes pour protéger l’ADN des dommages. Afin d’étudier son rôle protecteur dans un organisme entier, nous avons exprimé le gène Dsup de Ramazzottius varieornatus chez le nématode Caenorhabditis elegans. Les vers résistent ainsi à une exposition aux rayons X et au stress oxydatif sans toxicité apparente et ont présenté un allongement notable de leur longévité. Cet effet est indépendant de la voie de longévité canonique DAF-2/DAF-16. L’expression de Dsup a considérablement réduit la respiration mitochondriale, fournissant un mécanisme plausible pour une résistance accrue au stress oxydatif et une longévité prolongée. Nos résultats démontrent que la protéine Dsup de tardigrade peut conférer une résistance au stress et une longévité accrue chez une autre espèce, ouvrant la voie à de nombreuses applications.